Acheter une voiture d’occasion à l’étranger (Allemagne) et l’importer en Suisse

En 2026, de nombreux Suisses choisissent d’acheter leur voiture d’occasion en Allemagne, attirés par la diversité des modèles et les prix compétitifs. Mais l’importation en Suisse demande une bonne préparation : procédures douanières, TVA, conformité, homologation et démarches administratives spécifiques.

Acheter une voiture d’occasion à l’étranger (Allemagne) et l’importer en Suisse

Acheter un véhicule en Allemagne puis l’immatriculer en Suisse séduit de nombreux conducteurs, attirés par la variété de l’offre et l’état souvent soigné des voitures. Pour que cette opération reste avantageuse, il est essentiel de comprendre les règles douanières, fiscales et techniques, mais aussi d’anticiper les coûts et délais liés à l’importation et à l’immatriculation.

Pourquoi choisir l’Allemagne pour sa voiture d’occasion

Le marché allemand de la voiture d’occasion est l’un des plus importants d’Europe, avec un vaste choix de modèles, motorisations et finitions. Les voitures y sont souvent bien entretenues, avec un suivi régulier dans le réseau des concessions, ce qui peut faciliter la revente future en Suisse. Beaucoup de conducteurs suisses apprécient aussi la transparence relative des historiques d’entretien et des kilométrages lorsqu’ils passent par des plateformes reconnues ou des concessionnaires établis.

Un autre atout est la disponibilité de versions bien équipées, parfois difficiles à trouver sur le marché suisse de l’occasion. Toutefois, il reste indispensable de vérifier la conformité technique du véhicule avec les exigences suisses, ainsi que la possibilité de récupérer la TVA allemande, afin de comparer objectivement le coût total avec un achat directement en Suisse.

Étapes clés de l’importation en Suisse

La première étape consiste à sélectionner un véhicule auprès d’un vendeur fiable, qu’il s’agisse d’un concessionnaire ou d’un particulier. Avant tout engagement, il est recommandé d’obtenir un rapport d’expertise indépendant, par exemple auprès d’organismes comme TÜV ou DEKRA en Allemagne, pour limiter les risques liés aux vices cachés. Une fois la voiture choisie, il faut signer un contrat de vente détaillant clairement le prix, l’état du véhicule et les équipements inclus.

Vient ensuite l’organisation du rapatriement du véhicule vers la Suisse, soit par la route avec des plaques de transit allemandes, soit par transport sur plateau via un prestataire spécialisé. À l’entrée en Suisse, une déclaration en douane est obligatoire: vous réglez notamment la TVA suisse et, le cas échéant, les droits de douane. Les documents remis par la douane et le contrat de vente seront indispensables pour la suite des démarches d’immatriculation.

Homologation et conformité aux normes suisses

Pour qu’une voiture importée soit immatriculée en Suisse, elle doit répondre aux normes de sécurité, de bruit et d’émissions en vigueur. Les véhicules récents homologués au niveau européen sont en général compatibles, mais certains équipements ou modifications (suspensions, échappement, jantes spécifiques) peuvent nécessiter des certificats supplémentaires ou une inscription particulière dans les papiers du véhicule.

Il est fortement conseillé d’obtenir le certificat de conformité européen (COC) du constructeur, qui facilite la reconnaissance des caractéristiques techniques par les services cantonaux des automobiles. En son absence, une procédure d’expertise individuelle plus coûteuse et plus longue peut être exigée. Avant l’inspection suisse (MFK), il est judicieux de faire contrôler le véhicule par un garagiste local afin d’anticiper d’éventuelles réparations ou adaptations.

Frais à prévoir et astuces pour économiser

Le coût global d’une importation dépend de nombreux facteurs: prix d’achat en Allemagne, taux de change, TVA, droits de douane, transport, contrôle technique et frais administratifs. À la frontière, la TVA suisse est perçue sur la valeur du véhicule, alors que la TVA allemande peut parfois être récupérée pour un véhicule exporté, selon le statut du vendeur et le type de transaction. S’ajoutent les éventuels droits de douane (selon la catégorie du véhicule), les plaques de transit allemandes, le transport sur plateau ou le carburant, ainsi que les frais de contrôle technique et d’immatriculation dans votre canton.

Pour garder un avantage financier, il est utile de comparer plusieurs offres de transport, de vérifier à l’avance les frais de dossiers auprès de votre transitaire et de privilégier, lorsque c’est possible, des voitures déjà conformes aux normes suisses récentes, ce qui limite les adaptations. Les montants évoqués ci-dessous sont des estimations indicatives et peuvent évoluer avec le temps, les tarifs des prestataires et les changements réglementaires.

Voici un aperçu de quelques prestations typiques liées à l’importation d’un véhicule d’occasion d’Allemagne vers la Suisse, avec des ordres de grandeur usuels.


Produit ou service Prestataire Estimation de coût
Expertise technique en Allemagne DEKRA, TÜV 100 à 150 EUR
Plaques de transit allemandes Autorité locale 50 à 150 EUR
Transport sur plateau Allemagne–Suisse Transporteur spécialisé (p. ex. Galliker) 600 à 1 200 CHF
Formalités douanières et déclaration Transitaire (p. ex. Kuehne+Nagel) 150 à 300 CHF
Contrôle technique suisse (MFK) Service cantonal des automobiles 65 à 120 CHF

Les prix, tarifs ou estimations de coûts mentionnés dans cet article sont basés sur les dernières informations disponibles mais peuvent évoluer dans le temps. Il est conseillé de mener des recherches indépendantes avant de prendre des décisions financières.

Conseils pour réussir l’immatriculation en 2026

En vue d’une immatriculation en 2026, il est prudent de tenir compte de l’évolution possible des normes environnementales et des exigences administratives. Les autorités peuvent adapter les limites d’émissions ou les conditions d’homologation; avant d’acheter, renseignez-vous auprès du service des automobiles de votre canton sur les règles applicables aux véhicules importés pour l’année de mise en circulation prévue. Vérifiez également que la norme antipollution du véhicule est bien reconnue et que le certificat de conformité est complet.

Conservez soigneusement tous les documents, de la facture d’achat aux preuves de paiement des taxes douanières et de la TVA, ainsi que les rapports techniques et certificats éventuels. Lors de la prise de rendez-vous pour le contrôle MFK, prévoyez un délai suffisant, surtout si vous devez d’abord effectuer des travaux de mise en conformité. En anticipant ces étapes dès la recherche du véhicule en Allemagne, il devient plus simple de respecter les exigences suisses et de limiter les mauvaises surprises lors de l’immatriculation.

En résumé, importer une voiture d’occasion d’Allemagne vers la Suisse peut être intéressant à condition de considérer l’opération dans sa globalité: choix du véhicule, conformité technique, coûts réels et calendrier d’immatriculation. Une préparation minutieuse, des vérifications approfondies et une bonne connaissance des démarches douanières et cantonales permettent de transformer un projet complexe en processus maîtrisé, en particulier pour une mise en circulation prévue en 2026.